III – Une beauté objective ? :
B) Le beau
Pour trouver des critères de beauté, il faut déjà définir le beau. Il y a plusieurs définitions du beau, sur lesquelles tout le monde ne s'accorde pas. La première prend en compte l'aspect technique, les rythmes, les accords, l'harmonie... Si la musique est complexe, alors elle est belle : Si les accords sont bien agencés, que les modes utilisés sont fidèles au genre de musique... Le beau est alors évalué par rapport à un idéal, une perfection que l'oeuvre devrait atteindre. La seconde est plus subjective. Elle consiste à penser que si la musique plait à l'oreille de celui qui l'écoute, qu'il prend plaisir à l'écouter, qu'elle est agréable, alors elle est belle. Mais une musique peut plaire à certaines personnes car elle lui rappelle des souvenirs. Cela a un rapport avec l'intériorité de la personne, ses expériences, son ressenti, sa sensibilité...
Dans le deuxième cas et comme le souligne le sens commun avec l'expression « chacun ses goûts », la beauté est subjective.
Or, selon Kant, « Est beau ce qui plait universellement et sans concept » (Critique de la faculté de juger) : le beau n'est pas quelque chose de subjectif, mais quelque chose d'objectif. Tout le monde devrait pouvoir s'accorder sur ce qui est beau ou sur ce qui ne l'est pas. Ainsi, la beauté n'a pas de rapport avec l'homme en particulier, ses sentiments et ses expériences. On est aveuglé par la technicité et par notre subjectivité. Il peut donc dire : « Cette oeuvre ne me plait pas, mais elle est belle. ». De plus, la beauté est pour Kant liée au plaisir et pour juger une oeuvre, aucun interêt pour son existence doit rentrer en compte : c'est une « satisfaction désintéressée ».
Cependant la définition de la beauté reste trop subjectif pour admettre des critères de beauté universels. Même si l'on arrive à des résultats qui « plaisent» à la majorité d'une société qui possède la même culture, l'expérience personnelle des gens ne permet pas de créer un morceau réellement beau pour tout le monde. On arrive plus facilement à une musique considérée comme belle pour une population lorsque cette musique s'inscrit dans l'histoire, dans la culture de cette population. Par exemple la musique reggae touchera plus de gens en Jamaïque qu'au Japon.
BINET Armand - DIA Miléna - GOTCHAC Nicolas - SOUTY Tom
TPE de Tale S - Lycée La Source - 2009/2010